jeudi 22 mars 2018

Street Shop Vs Tattoo Parlor



Il y a peu de temps, j'ai reçu un coup de fil fort mécontent d'une demoiselle qui s'était pointée au studio et avait trouvé porte close, la vitrine s'ornant d'un petit mot précisant "tattoo en cours". Au moment où elle me laissa l'occasion (attendue) d'en placer une, je lui posai la question fatidique:

- C'est bien, mais tu avais rendez-vous?

- Non, mais...

Je profite donc de l'anecdote pour expliquer : dans le temps, le studio, comme la plupart, fonctionnait comme un Street Shop. Tu entrais, tu demandais un catalogue à l'aimable vendeuse, tu faisais ton choix et hop, roulez jeunesse, dès qu'un tatoueur se libérait, tu passais sous les aiguilles.

Aujourd'hui, tu peux encore, bien sûr, tenter le coup de passer à l'improviste voir un tatoueur, et quand tu as du bol, il a un créneau pour s'occuper de ta pomme. Mais en principe, il vaudrait mieux avoir rendez-vous. Tu sais, un rencard, comme chez le toubib ou le dentiste!

L'idée, c'est que tu puisses avoir un tatouage vraiment perso, du sur mesure, de l'unique, du taillé pour toi.

Pour ce faire, il faut que tu parles au tatoueur en direct. Autrement dit, une gentille vendeuse qui fait l'interface, ce n'est plus envisageable, parce que ce n'est pas la gentille vendeuse qui va prendre tes mesures et faire le dessin, c'est le tatoueur.

Du coup, quand le dit tatoueur est en train d'usiner, il se consacre à un (ou une) client(e). Pas qu'il ne veuille pas s'occuper de toi, note bien, juste qu'il ne peut pas faire autrement.

D'où la nécessité du petit écriteau "tattoo en cours".

C'est le concept que les britanouilles appellent un "parlor".

Capisce?

Prendre rencard, c'est pas compliqué, hein, tu n'as pas besoin d'être sorti de polytechnique pour y arriver.

Mon adresse e-mail est sur ma page fesse-de-bouc, et comme je suis un bon zig, pour t'éviter de la sueur : jean-mich@hotmail.com