vendredi 7 juillet 2017

Métalleux, Métalleuses, ouvrez vos esgourdes!




Je vais sortir, bien légèrement il est vrai, du registre du tatouage, pour t’annoncer une nouvelle qui va faire de cette journée merdique une journée vraiment merdique.

Le HARD-ROCK MARKET va fermer au mois de septembre. 
Oui, tu as bien lu, mon pauvret, Annick, la légendaire propriétaire, égérie de tous les groupes de Métal de ce côté du Rio Pecos et patronne de la boutique favorite des métalleux prend sa retraite.


Je t’en parle un peu par nostalgie, car c’est chez elle qu’alors jeune Keupon j’achetais il y a longtemps ma première ceinture à clous, un peu car dans la rue des Eperonniers ou elle tient commerce, et moi aussi, c’est une icône qui disparaît. Cette rue était jadis connue des bruxellois pour être celle des commerces alternatifs : une librairie de science-fiction, le Hard-Rock Market, deux vendeurs de frippes dont l’un était connus des amateurs de cuirs de collection, et JEFF TATTOO, le studio ou je me suis fait tatouer la première fois, et dont mon propre shop est en réalité l’héritier direct.
Annick, c’est un peu la légende des métalleux belges, ancienne petite amie de Georges Moustaki, (ce qui révèle, outre qu’elle n’appartient pas à la génération des perdreaux de l’année, une filiation certaine entre les hippies et les métalleux, et qui tendrait à donner raisons à ceux qui dans les années 80 les appelaient les "Babas-Hard"), tous les groupes de métal ont rendu visite à son shop. 
Végétarienne un poil fofolle (dans le bon sens du terme), cette longue et maigre silhouette noire coiffée de roux a vendu à des générations de chevelus adeptes du "headbangging" les ravissants patchs d’Anthrax, de Venom, d’Accept ou d’Iron Maiden qui ornaient les gilets de jeans qui se portaient par-dessus le Perfecto à la plus glorieuse période du Hard-Rock. Cette mode est passée, et sans doute faut-il voir ici, à côté des méfaits d’Yvan Mineur (à qui Annick voue une haine corse) ou de l’âge qui est là (avec son cortège de misères) les raisons de cette fermeture annoncée.
Aussi, mon drôle et ma drôlesse, je t’encourage vivement à profiter des deux mois qui restent, pour faire dans ce haut lieu, tes dernières emplettes,(ou un simple pèlerinage) et peut être en profiteras tu pour me rendre une petite visite, ce qui est tout le mal que je te souhaite !